Depuis hier matin,
qu'il est bon de sentir à nouveau,
calés là, au fond de mes chaussons,
bien au chaud, la douce présence de mes orteils...
Oh que oui.
Non mais pourquoi tu nous parles de tes pieds ?
Ben j'vous avais promis de vous raconter mon samedi !
Voilà mon samedi est une histoire d'orteil.
Bon ok j'y viens.
Samedi matin, alors que certains sont encore blottis entre deux oreillers
et une couette bien chaude,
que dehors les voitures sont recouvertes d'un blanc manteau de gel...
(fais chier va falloir gratter...)
je suis debout, la liesse m'envahit déjà.
Oui je vais retrouver mes zamis de Cinéscénie !
Grosse journée de tests, pour terminer si tout va bien, par un diner.
Hop hop hop mes affaires sont vite préparées,
oups au dernier moment,
une idée de génie (?)
je choppe deux paires de chaussettes pour les bottes,
et "en avant Guingamp",
grattage de voiture puis départ.
Oh quel bonheur de se retrouver dans la cabane,
les sourires sont sur tous les visages,
papotages de retrouvailles en mode poulailler,
mais très vite, appel du chef,
réunion
puis action !
Vi vi vi... de nouveaux tableaux, de nouveaux rôles pour la saison 2016
et de nouvelles passerelles sur l'étang.
Le vent est présent lui aussi,
bah mon couillon tu aurais pu t'abstenir,
franchement on n'avait pas besoin de tes services..
Après quelques explications,
dans le brouhaha de nos bavardages
(une cour de récré le jour de la rentrée !)
nous voici lancés à l'assaut des nouveautés...
Oh la digue principale est recouverte
d'un très moelleux manteau de fausse pelouse verte.
Oh qu'il sera divin d'y devenir lavandière,
je détestais le vieux tapis noir qui me faisait des croches-pattes à la sortie...
pour que je m'étale dans un éclat de rire au pied des sauveteurs
mort de rire eux aussi...
Puis une nouvelle digue, une passerelle métallique,
une longue traversée, les pieds dans l'eau...
(Oui mais avec des bottes tout de même...)
dans un silence et une concentration extrême.
Nous avions l'habitude de marcher ainsi sauf que là...
La nouvelle passerelle est super longue...
elle est plus basse...
Nous avançons lentement,
nos pieds prennent contact et se familiarisent.
Le regard prend la mesure,
faire gaffe à ne pas tomber à la baille !
Oh, rassurant tout de même, les sauveteurs plongeurs sont là aussi.
Nous marchons à un rythme et espace réguliers,
pas un bruit, juste celui de l'eau qui s'éclate sur nos chevilles.
Jusqu'à ce que les premiers aient de l'eau qui rentre dans les bottes...
Rires...
Ouh c'est froid...
Sauf que... selon la manière d'avancer... de poser ou trainer les pieds,
selon la hauteur de tige des bottes et la longueur de jambe...
Ben tu as plus ou moins une tasse ou un saladier de flotte dans les bottes !
Pas grave, à la sortie, nous sommes heureux
et souriants.
Et hop c'est reparti pour une autre passerelle...
puis une autre...
Nous vidons nos réceptacles comme des gamins
pris en flagrant délit de bêtise.
Beaucoup de rires.
Chacun sa technique...
Soit on retire les bottes, pour vidanger et essorer les chaussettes
et on prend le risque d'avoir de grosses difficultés à les remettre...
soit dans un geste plus technique et beaucoup plus artistique...
qui consiste à se pencher en avant
de manière à basculer une jambe en arrière...
puis relever le pied vers le haut...
libérant ainsi l'eau prisonnière dans le seau...
euh non la botte !
Tout le monde rigole,
même s'il caille, que la bise nous pince le nez et pique les joues,
c'est reparti pour une nouvelle avancée sur les eaux sombres...
Oh mais on dirait qu'il y a plus d'eau que tout à l'heure...
Rebelote... les réserves de flottes continuent dans nos bottes...
Les pantalons sont trempés...
l'eau glacée fouette et tonifie nos cuisses,
devenues molles au fil de l'hiver !
C'est bon pour la santé !
Là comme des automates,
parce que les pieds sont gelés,
que certains ont rendu les armes et sont repartis au chaud...
Nous avançons... patientons... papotons.
Mais qu'est ce qui pousse le puyfolais ?
Oui on s'en fout quoi, on ne sent plus nos pieds certes
on a le nez qui devrait tomber d'ici une minute ou deux
mais nous sommes heureux de vivre cette aventure.
Nicolas de Villiers tel le marsupilami armé de son megaphone,
saute et virevolte de droite et gauche, explique, rectifie,
nous encourage de petites vannes
et mot d'humour !
Quelle ambiance.
Quelques mesures plus tard, il est temps d'aller se changer...
se réchauffer...
merci chaussettes attrapées au dernier moment...
Je suis heureuse de vous trouver...
Déjeuner tous ensemble autour d'un buffet.
Nicolas nous raconte une histoire...
Une belle histoire...
Celle d'un a.....
Celui de...
Chut vous saurez bientôt dans la presse...
(En rapport avec ma photo d'hier...)
Puis nouveau test.
Le nouveau spectacle du Grand parc :
"Le dernier panache"
(Histoire d'Athanase de Charette de la Contrie)
Rien ne fera reculer un puyfolais,
non vent du nord tu n'auras pas notre peau,
nous sommes là devant l'entrée de ce mastodonte,
impatient... des enfants devant leur cadeau de Noël !
Si si j'vous assure.
Nous entrons et là...
Première baffe...
Whaou...
Oh put...
C'est... géant...
Il y a... et aussi des...
ça tourne et...
Baffe deuxième...
Magnifique...
et puis il y a ce truc là...
Et cette scène qui représente un...
et ici une...
Nicolas dit "pas de photos... ni de vidéos"
Normal, il faut garder le secret, le suspense
que tout le monde soit aussi épaté que nous.
C'est fantastique.
Impossible n'est décidément pas Puy du Fou.
Vous verriez là à droite le... Oh...
et à gauche la... ouh...
Non mais ils sont fous...
Oui c'est bien ça le Puy des fous !
Puy des génies !
Puy de "il faut toujours croire en ses rêves"
Oui mais pendant ce temps-là...
Mes orteils bloqués au fond de mes grolles
n'ont toujours pas repris de sensation...
Je marche sur des moignons...
je crois que je dois avoir une chose qui s'appelle pied
et que je traîne au bout des jambes...
Bref une magnifique journée
qui m'a mis les pieds au froid certes,
mais la tête dans les étoiles
et le coeur au chaud.
Ben vous savez quoi...
ça fait du bien.
Vivement la prochaine répétition !
Bonne semaine.