Samedi 28 septembre 2019

Non mais quelle merde la vie...

Oh doucement, ne parle pas si vite Soso...

Si, si.

Merde et merde de chez grosse merde !

Putain fait chier.

Depuis hier matin,

j'ai les tripes chamboulées...

mon coeur saigne,

mes yeux s'emplissent de larmes

et mes lunettes couvertes de buée...

Nuit cauchemardesque,

mal partout, comme si j'avais boxé toute la nuit.

La vie me fout un uppercut dans la gueule, dans le coeur...

un grand coup de latte dans ma vie bien tranquille en ce moment.

Que j'ai mal...

J'ai dû passer sous un rouleau compresseur cette nuit.

Envie d'écrire plein de choses,

de pensées, de ressentis qui me viennent instinctivement.

Même si je m'attendais à ce coup foireux,

que je m'y étais préparée depuis longtemps

et bien briffée depuis quelques jours,

pensant que je m'étais fabriqué une belle carapace bien solide,

je t'en fous de la carapace, en miettes la carapace,

j'ai du mal à avaler la pilule...

La vie est trop injuste.

J'ai mal au coeur, une réelle nausée,

ma tête va exploser,

envie de me coucher, de dormir et d'oublier,

me réveiller, espérer et réaliser que ce n'était qu'un mauvais rêve.

Non la réalité est bel et bien là...

Il y a 37 ans la vie m'offrait un cadeau,

accompagné de deux lettres A... un N... un E... et  un L...

La Vie fut belle avec lui,

mais aujourd'hui d'un vulgaire tacle,

elle me retire ce qu'elle m'a donné...

Mon merveilleux ANAEL dit Nanou dans notre famille

est parti rejoindre le paradis,

certainement ceux des comédiens.

Fauché si jeune par la maladie...

Je ne réalise toujours pas.

J'ai toujours gardé espoir au fil des ans,

après son opération,

mon côté positif certainement,

pensant que la médecine trouverait un truc miracle pour le sauver...

Lui si jovial, aimant la vie,

partageant et communicant aux autres sa passion du théâtre.

Putain merde quel dernier rôle tu nous as interprété là ?

Merci mon Anaël d'avoir été ce que tu étais,

qui tu étais.

Si beau, si drôle, si intelligent, si talentueux.

Je suis si fière d'avoir été ta tante,

et comme j'aimais te le dire

"je suis et resterais ta première fan de toujours pour toujours".

Je pense à toi, à Raphaëlle, à tes deux si petites filles, à Alex,

et surtout

à Alain et ma soeur Katherine,

qu'il est terrible de perdre un enfant...

Perdre ses parents est dans la "normalité" si je puis dire,

puis partir avant ses enfants aussi,

mais perdre son fils...

J'aimerais être près de toi ma soeur,

te prendre dans mes bras,

mettre de côté nos rancoeurs,

oui te serrer dans mes bras et partager ainsi notre chagrin,

le tien qui doit être incommensurable.

Mon Nanou tu reposes en paix désormais.

Je n'arrive pas à te quitter,

à terminer cet article,

je suis submergée par le chagrin,

des vagues de pleurs m'envahissent à chaque instant,

ce sont les grandes marées sur mes joues,

et dans mon corps, un tremblement de terre.

Je croise ton regard pétillant tout le temps,

puisque tes photos sont en bonnes places dans mon lieu secret,

je plonge dans tes sublimes yeux bleus,

d'un bleu aussi pur que ta belle âme,

ton sourire ravageur,

ta joie de vivre,

pas une photo où tu fais la gueule !

Pourtant tu étais le roi de l'impro,

tu aurais pu nous montrer cette facette,

mais non, juste ta joie de vivre tout le temps...

Quelle force et quel courage tu as eu,

tu me disais souvent que malgré cette épée au-dessus de la tête,

pendant ces années

tu étais prêt pour affronter cette saloperie nichée au creux de ton cerveau,

que tu allais combattre et la vaincre.

Cette pute a été plus forte.

Oui je suis grossière,

je vide mon trop-plein de chagrin

qui passe par toutes les phases de souffrance, mentale et physique.

Les souvenirs remontent,

la gorge se serre et refoule les sanglots,

ces moments de bonheur intense à chaque fois que l'on se voyait,

c'est horrible, un énorme gâchis...

J'écris, j'écris des choses qui n'ont ni queue ni tête,

juste vomir ma souffrance et celle de mes proches

qui doivent être dans le même état que moi ce matin.

Je n'ose appeler ni les uns ni les autres,

car je sais que nous allons pleurer,

ne pas pouvoir parler.

Merci les SMS...

Je ne sais si cet article sera publié,

je passe devant l'ordi et je rajoute un petit truc ici,

un autre là,

je verse trois larmes,

mais...

j'ai du monde à la maison,

cela m'aide à garder la tête haute,

faire bonne figure comme on dit,

(Ah oui tu parles d'une bonne figure,

avec la tronche rougie, bouffie que je dois avoir...)

à penser à autre chose,

mais que c'est difficile...

Je vais craquer dans un coin de la maison,

je m'avachis, m'effondre comme une vieille loque,

mes jambes ne me portent plus...

Je veux dormir.

Je voudrais encore parler de toi,

être près de toi,

te rendre hommage,

te dire que je t'aime,

mais ça tu le savais,

ça devait même te saouler de l'entendre,

de le voir écrit.

Putain bordel.

Que la Vie est difficile parfois.

Il faudra du temps, je ne le sais que trop,

pour digérer, admettre, accepter.

La vie continue les Zamis,

profitez de ceux que vous aimez,

dites le leur tant qu'il est encore temps.

Ne pas vivre avec des regrets,

je n'en ai aucun,

il savait mon amour pour lui,

par contre ce qu'il ne sait pas

c'est qu'il va me manquer terriblement...

Comments

[Dad]

Mes larmes s'étaient un peu calmer , mais à te lire les voila qui reviennent, de tout cœur avec toi et des bises et encore des bises et tu es dans mon coeur mais ca tu le sais